Kaolack: Restitution des travaux du séminaire sur les violences basées sur le genre (VBG)‎


‎La Coordination des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) de la zone centre a tenu un séminaire de trois jours pour outiller les acteurs de la presse sur la ligne de communication pour lutter contre les violences basées sur le genre. Un atelier riche en partage d’informations, en technique de communication sur le sujet et a été financé par Enabel Pillier 2. L’objectif était de permettre aux journalistes de connaître le terme genre avant de se pencher sur les violences qui en découlent. Entre exposés, ateliers et exercices d’application, la CJRS zone centre s’est mieux imprégnée de la question.



‎Plusieurs thèmes ont attiré l’attention des journalistes. Les facilitateurs pour ne pas dire formateurs Doyen Ibrahima Khouma et Malick Sy se sont donnés les moyens de revenir sur les généralités du genre. Ainsi, le mot se rapporte aux différences sociales entre l’homme et la femme avec la possibilité de varier les constructions sociales. A préciser également que « le genre n’est ni sexe ni femme » mais se fonde sur le processus de socialisation. De ce fait, les violences basées sur le genre renvoient aux vulnérabilités.



‎En définissant les VBG, on retient que c’est un acte nuisible perpétré contre la volonté d’une personne et basé sur des différences liées à la société ( blessures, souffrances sexuelles et mentales). Selon les  Nations unies, les VBG s’identifient dans les formes physiques, morales, sexuelles, culturelles, économiques et numériques. En informant sur les VBG, on note des violations massives des droits humains, des systèmes de domination structurelles. En effet, les médias influencent sur les perceptions sociales d’où son rôle primordial sur les VBG.



‎ L’organisation de ce séminaire permet aux professionnels des médias de pouvoir informer sans nuire, éviter le sensationnalisme, contextualiser les violences, garantir la dignité et la sécurité des survivantes. L’enjeu majeur pour les médias est de modifier les normes. En outre, le numérique est devenu un espace de violences et ceci a des conséquences réelles avec la peur, le silence, isolements physiques, feminicides. Ces conséquences sont liées à l’absence d’un cadre juridique fort, absence de régulation, des lois obsolètes et la propagation rapide des contenus.


‎Cette violence numérique débouche sur un harcèlement, des deepfakes. Pire, elle peut causer la diffusion non consentie d’images intimes, la réception d’images sexuelles non sollicitées etc. L’impact est plus large chez les femmes journalistes qui sont menacées en ligne avec l’atteinte de la liberté d’expression. Il demeure nécessaire pour les acteurs des médias d’agir pour un numérique sur et égalitaire.


‎Au terme du séminaire de 72 heures, les journalistes formés doivent pouvoir jouer un rôle dans la prévention des VBG en donnant la bonne information. Ceci passe inéluctablement par l’explication du cadre légal (comment porter plainte ?), la vérification des infos avant diffusion, la limitation des discours haineux, la création des émissions sur la protection des données personnelles, le renforcement des compétences en sécurité numérique et la protection des victimes en appliquant les principes de confidentialités.


‎Toutes les régions de la zone centre (Kaolack, kaffrine, Fatick, Diourbel) ont participé au séminaire sous la supervision du coordinateur de la zone centre Modou Sene. Les participants sont largement revenus sur l’utilité de la formation et rassurent une diffusion correcte des bonnes pratiques des différents ateliers pour une meilleure compréhension des violences basées sur le genre.

Étiquetté :

Répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *