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La cherté des coûts de connexion au Sénégal : un frein au développement numérique
Le Sénégal, souvent cité comme une nation à fort potentiel technologique en Afrique de l’Ouest, fait face à des défis persistants en matière de connectivité. Parmi eux, la cherté du coût de la connexion internet, l’absence de couverture réseau dans plusieurs localités, le manque de respect des opérateurs téléphoniques envers leurs clients, ainsi que le silence préoccupant des autorités régulatrices. Ces problématiques ont un impact significatif sur les consommateurs et ralentissent l’inclusion numérique du pays.
La cherté de la connexion internet : un luxe pour beaucoup
Malgré les efforts annoncés par les opérateurs pour améliorer l’accès à internet, le coût reste exorbitant pour une grande partie de la population. Une connexion stable et rapide est souvent hors de portée des foyers à revenus modestes, limitant leur accès à l’information, à l’éducation en ligne, et aux opportunités économiques. Par exemple, des forfaits internet, jugés peu compétitifs par rapport à d’autres pays africains comme le Kenya ou le Maroc, continuent d’alimenter le mécontentement.
Cette cherté s’accompagne d’une qualité souvent insuffisante, avec des coupures fréquentes et des débits bien inférieurs aux attentes, ce qui provoque frustration et découragement parmi les usagers.
Non-couverture réseau : un Sénégal à plusieurs vitesses
Le problème de la connectivité ne se limite pas au coût. De nombreuses zones rurales et certaines localités éloignées restent exclues du réseau. Ces zones, bien qu’habitées, ne disposent pas de l’infrastructure nécessaire pour assurer une connexion mobile ou internet fiable. Ce fossé numérique renforce les inégalités géographiques, limitant l’accès des populations locales aux services essentiels comme les transferts d’argent mobile, les formations en ligne ou encore les consultations médicales à distance.
Un mépris envers les clients
Les opérateurs téléphoniques sénégalais sont régulièrement pointés du doigt pour leur manque de considération envers leurs clients. Les plaintes liées aux services de mauvaise qualité, aux crédits téléphoniques disparus, ou aux factures abusives sont souvent ignorées. Les centres de service client, loin de proposer des solutions efficaces, aggravent parfois le sentiment d’impuissance des usagers.
En outre, les conditions contractuelles, souvent opaques, et les promotions jugées trompeuses par de nombreux consommateurs, renforcent l’idée que les opérateurs profitent d’un monopole de fait, sans se soucier de la satisfaction de leurs abonnés.
Un silence inquiétant des autorités régulatrices
Le rôle des autorités régulatrices, telles que l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), est crucial dans ce contexte. Cependant, leur silence face aux abus répétés des opérateurs est perçu comme une complicité passive. Peu d’actions concrètes sont entreprises pour contraindre les opérateurs à offrir des services de qualité à des prix justes. Les consommateurs, abandonnés à leur sort, dénoncent ce laxisme, qui empêche la mise en place d’un cadre équitable et transparent.
Un impact lourd sur les clients et le développement
L’impact de ces problèmes est considérable sur les clients. L’impossibilité d’accéder à des services internet fiables entrave les étudiants, les entrepreneurs, et même les travailleurs du secteur informel, qui dépendent de la connectivité pour leurs activités. Cela freine également l’innovation et le développement de startups, essentielles à l’économie numérique. Le Sénégal, qui aspire à devenir un hub technologique en Afrique de l’Ouest, risque de perdre du terrain face à d’autres pays mieux équipés et plus accessibles.