« Sidy Lamine Niasse : L’empreinte indélébile d’un homme multidimensionnel »

Le 4 décembre 2018, une date gravée dans les mémoires, le Sénégal a perdu un de ses fils les plus emblématiques : Sidy Lamine Niass. Ce jour-là, les cœurs étaient lourds de tristesse, mais également empreints de fierté. De Khar Yalla à Léona Niassène Kaolack, en passant par Thiaroye Diamgnadio  , le pays entier s’est uni dans un élan d’hommage à cet homme multidimensionnel, dont la vie et les actions resteront à jamais un modèle d’inspiration.

Je ne pouvais rester silencieux, car mon cœur vibrait au rythme des beaux témoignages.

On ne peut que paraphraser : l’homme multidimensionnel a tiré sa révérence pour l’éternité. La référence de toute une nation s’est éteinte, laissant derrière lui une très belle page. Il est difficile de dire qui était Sidy Lamine, mais pour moi, en dire peu est tout de même possible. Mouhadoul Amine Niass, ce nom riche de sens, justifie à lui seul son caractère exceptionnel.

Un parcours hors du commun.

Né au sein de la prestigieuse famille Niassène, Sidy Lamine Niass s’est démarqué très tôt par sa polyvalence et son engagement. Marabout, instituteur, journaliste, médiateur, démocrate, il a su conjuguer foi et modernité, tradition et progrès. Fondateur et président-directeur général du groupe Walfadjri, Sidy a été un pionnier dans le paysage médiatique sénégalais, donnant une voix aux sans-voix et une tribune aux opprimés.

Malgré les obstacles, y compris deux séjours en prison, il a toujours défendu avec ferveur la justice, la démocratie et les droits des opprimés. Son courage et son intégrité étaient tels qu’ils forçaient le respect, même chez ses détracteurs

Même dans son cercueil, le PDG de Walf a battu des records de popularité, car son peuple lui a rendu un hommage exceptionnel, à l’image d’un homme modeste.Le jour de ses funérailles, son peuple lui a rendu un hommage à la hauteur de son humilité et de sa grandeur. 

Toutefois, l’absence remarquée des hautes autorités de l’État a laissé un goût d’amertume, tant Sidy avait œuvré pour la défense des valeurs fondamentales de la République Et pourtant,la Palestine, 

lui a rendu un hommage  symbolique, car leur symbole national était en berne  à travers sa représentation diplomatique ( ambassade au Sénégal). Cette figure emblématique, avant d’être un défenseur des droits palestiniens était  un Sénégalais. 

Il était aussi un fervent défenseur des causes internationales, notamment la Palestine, mais sans jamais oublier ses racines sénégalaises.

Un homme du peuple et du cœur

Sidy Lamine Niass était plus qu’un patron de presse. Il était un homme de cœur, un humaniste attaché à ses employés et à son peuple. En témoigne son initiative d’accompagner plusieurs de ses collaborateurs en pèlerinage, que ce soit à Rome ou à La Mecque.

L’État du Sénégal n’a pas rendu à César ce qui appartient à César. Le défenseur de l’islam, de la démocratie, de l’humanité entière, mais surtout du bas peuple, a fait ses adieux à ce bas monde.

Le « père des sans-voix » repose désormais auprès de son frère, El Hadji Ibrahima Niass, en une terre riche de vertus. Le monde médiatique, les familles religieuses, et tout le Sénégal ont versé des larmes. Très attaché à ses employés, Sidy en a accompagné des dizaines en pèlerinage, de Rome à la Mecque.

Le 4 décembre 2018 restera gravé dans l’agenda médiatique. La vague qui a emporté ces belles et grandes plumes a poussé bien des cœurs à exprimer leurs témoignages sur cette bibliothèque originale. Ma modeste plume ne pouvait rester silencieuse.

Sept ans après, Sidy demeure « l’absent le plus présent » à travers ses prises de position. Sidy, la mine d’or, reste dans les cœurs, et des prières seront toujours formulées à l’endroit de ce grand monsieur. Que le Bon Dieu, le Miséricordieux, l’accueille dans Son paradis Firdaws. Amine, Ya Rabbi.

Une contribution  de Mor  ka journaliste pour rendre hommage à Sidi lamine niass